Article écrit par Bénédicte JANKIOUA le 25 juillet, 2024
Marc Le Berre, styliste d’origine finistérienne a introduit un néologisme lorsqu’il s’est penché sur une pièce emblématique du vestiaire breton. Cette pièce phare est souvent associée au patrimoine vestimentaire de la Bretagne, région du nord-ouest de la France, connue pour ses traditions maritimes et son riche héritage culturel.
Le terme est « kabig ». Le néologisme « kabig » est dérivé du breton « kab » qui signifie « cape » ou « manteau ». En ajoutant le suffixe « -ig », souvent utilisé en breton pour former des diminutifs ou des termes affectueux, il a créé un mot qui évoque à la fois la fonctionnalité et l’attachement culturel de ce vêtement.
Manteau traditionnel breton, souvent en laine, doté d’une capuche et d’un système de fermeture, généralement à boutons. Il est historiquement porté par les marins et les pêcheurs bretons pour se protéger du vent et de la pluie, typiques du climat breton. Cette pièce est devenue un symbole de l’identité bretonne, marquant la résilience et le lien fort des Bretons avec la mer.
Aujourd’hui, ce verbatim est devenu un mot courant, non seulement en Bretagne mais aussi au-delà, notamment dans le domaine de la mode. Le kabig incarne une fusion de tradition et de modernité, souvent revisité par des designers contemporains pour intégrer des éléments stylistiques actuels tout en conservant son essence traditionnelle.
Le néologisme « kabig » témoigne alors de la capacité des créateurs à puiser dans le patrimoine culturel pour réinventer et redéfinir des pièces vestimentaires, leur donnant ainsi une nouvelle vie et une pertinence contemporaine. En choisissant de s’intéresser à une pièce aussi emblématique que le manteau breton, Marc Le Berre a non seulement honoré la tradition mais a également contribué à la perpétuation de l’identité culturelle bretonne à travers la mode.